» Les temps forts de ta vie

1 - Il a hérité du commerce de ses parents à leur mort, il y a deux ans, dans un accident de voiture. Garçon au joli sourire dévasté, si jeune pour se lancer dans une vie dont il n’était pas sûr de vouloir, les études de journalisme (il adore les potins, voyez-vous) abandonnées quand la vie s’est brisée. Pourtant, laisser ce petit magasin familial, où il a passé son enfance lui semblait impensable ! Sur son temps libre, entre le club de théâtre et l’école, il s’amusait au milieu des fleurs, faisait comme maman – et il était plutôt doué. Aujourd’hui, le cœur est toujours brisé par leur absence, lui, fils unique qui se sent trop seul, alors il a proposé à quelqu’un de l’aider.

2 - Son premier tatouage, c’était un pari perdu. Un truc moche dont il ne veut pas parler, une fleur mal faite, aux couleurs affreuses, sur l’avant-bras. Pourtant, l’univers lui a plu et il a continué. L’horreur a été recouverte (ouf !) il y a quelques mois et quiconque mentionne cet échec prend un coup derrière la tête (à la mode Gibbs). Il kiffe la mode, il aime se mettre en scène, l’extravagance. Certains le compareront à un clown (et une claque supplémentaire !) et il ne niera pas. Cheveux aux mille couleurs (le rose et le bleu resteront ses expériences préférées), baume à lèvres légèrement rosé, verni à ongles… parfois, davantage de maquillage rejoint son visage, et il fait taire les mauvaises langues d’un sourire carnassier. Ses vêtements sont vifs, ou pastel, rarement sombres (même si le total look noir lui plaira toujours un peu), on le remarque de loin, avec ses jolis bracelets, ses boucles d’oreille.

3 - Il est connu pour enchaîner les conquêtes, pour son manque de fidélité, son impossibilité à se poser. C’est pas un mauvais bougre, juste il n’y arrive pas. C’est quoi aimer, pour de vrai ? Est-ce seulement possible, est-ce seulement utile ? Ses quelques petits copains ont vite été oubliés, lui qui a commencé à fréquenter tôt les garçons (en toute innocence, jusqu’à ses seize ans, où le désir aidant, ça a dérapé). Il se souvient que ses parents n’étaient pas très contents, mais lui souriait, ravi d’être entré dans la cours des grands. C’était un peu un cancre, Chang Ho ; il préférait sortir, boire  (en toute illégalité), se bagarrer (l’hôpital l’a vu de nombreuses fois défiler ; mais que fichent ses bouts de verre dans sa peau ?!), ‘aimer’ ceux qui lui plaisaient. Popularité qui le fait briller, revanche sur les années jeunes où il était moqué, où les larmes, tous les soirs, le brisaient. Si l’amour est l’inconnue de ses jours, l’amitié est un sujet sur lequel il ne plaisante pas : Chang Ho est un bon pote, un ami fidèle et précieux, un ami déjanté aux idées folles, stupides mais qui répond toujours présent. Il est apprécié pour ça, aussi. Il l’a promis un nombre incalculable de fois : ceux qu’il aime vraiment, il ne les laissera jamais dans les problèmes, à la merci du danger. Même lorsqu’il est question de ramasser du vomi. Pourtant, il fait difficilement et pleinement confiance, et peu d'élus peuvent se vanter d'être des ‘bros’. Kayden, son meilleur ami depuis trop longtemps, est l'un des seul à qui il confiera sa vie et son futur sans hésitation.

» Le Bilan de ta vie jusqu'à maintenant

Une vie qui lui plaît où les accrocs sont rares ; des amis qu’il aime tendrement les jours passant, le théâtre qu’il pratique si souvent le rend vivant, permet ses plus profondes expressions, un métier où il gagne assez pour vivre, des activités plus fun les unes que les autres, Chang Ho n’est pas sûr d’exploiter pleinement ses compétences, n’est pas sûr de montrer le vrai ‘lui’ au monde. Est-il faux ? Un peu. S’il devait noter sur dix son présent bonheur, il s’offrirait un bon six. L’absence de ses parents le peine (et le reste de sa famille, oncles comme tantes, son bien moins tolérants concernant ses nocturnes activités, ou son homosexualité), ses rêves ne peuvent encore se réaliser. Il y a comme un vide en lui, un vide qu’il n’explique pas.

» Tes espoirs pour l'avenir

Chang Ho, bloqué par tendresse familiale dans un commerce qui, s’il lui permet d’exploiter sa créativité débordante, ne le satisfait pas entièrement. Quelque chose cloche, comme s’il était enfermé dans un futur arrivé trop tôt, qu’il n’a pas choisi. Il voudrait voyager, peut-être retourner en Corée, ne serait-ce que quelques années, comparer. Découvrir d’autres contrées, sûrement plus éloignées. Développer son commerce ailleurs, créer une chaîne de fleuristes ? Il ignore si cela est possible. L’argent est entre ses mains, il ne sait quoi en faire, mais économise chaque sou légué. Et étonnamment, parfois il y songe, l’amour n’est plus si loin, il aimerait le rencontrer, le percuter, même si cela fait cliché.